jeudi 23 avril 2015

Plein de trucs : partie 1/2


Voilà un petit moment que je n'avais pas publié. Ce n'est pas encore le syndrome d'hivernage qui en est la cause, fort heureusement. Bien au contraire, les projets se multiplient et les journées sont bien remplies. Je vais donc faire un petit résumé de ce qu'il s'est passé depuis un peu plus d'un mois, et si les nouvelles ne sont pas très fraîches du point de vue de la date, elle le sont du moins par la température.

Soirée tropicale


Le soleil commençant à se faire rare, une petite équipe dont je fais partie a décidé de lancer un projet secret visant à amener un peu de chaleur tropicale synthétique dans cet endroit qui en manque cruellement. Quelques chiffres : 3 semaines de préparation, 8 heures passées en cuisine à fabriquer samoussas et bouchons, 15m² de cartons et  6 litres de peinture utilisés pour les décors.













Pâques


Les cloches de Pâques ont réussi à trouver le chemin jusque chez nous, avec comme il se doit, leur cargaison de chocolat. Nous avons eu le droit à une chasse aux œufs orchestrée par Yann notre pâteux, qui a travaillé pendant des semaines sur l’événement en fabriquant une telle quantité de chocolats qu'il en reste encore à l'heure où j'écris (certes, pas beaucoup). Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours été particulièrement mauvais en terme de chasse aux œufs, et ce n'est pas sans amertume que je constate être toujours aussi handicapé dans le domaine à l'approche de mes 26 ans : je suis en effet arrivé bon dernier de la base.
Répartis par équipes de 2, chaque binôme s'est vu recevoir une énigme devant le guider vers un lieu de la base où se trouve pour chacun un œuf en chocolat. Je fais équipe avec Bertrand sur ce coup là.



L'astuce consistait à ne prendre que la première lettre de chaque mot pour trouver le lieu : en l'occurence "Bureau Glacio". Mauvaise digestion ? Manque de sommeil ? Combinaison des deux ? on ne sait pas trop, mais un phénomène fait que ni Bertrand ni moi ne percutons. Finalement, 10 minutes après que chaque binôme se soit élancé vers son lieu respectif (et la plupart déjà revenu), nous comprenons la subtilité du message et bondissons avec empressement vers le bureau glacio.

Là, je ne saurais pas dire combien de temps nous avons passé à rechercher ces satanés oeufs, mais il est ridiculement long. Après avoir fouillé chaque tiroir et chaque recoin d'étagère, regardé derrière chaque porte, ouvert chaque sac et chaque carton, impossible de mettre la main sur l'oeuf. On demande des précisions aux organisateurs. Pas d'erreur : l’œuf est bien dans la pièce même, tout proche mais pourtant inatteignable. Reprise des recherches de plus belle, passage de la pièce avec nombre de peignes fins... Et soudain, miracle inespéré : l'Oeuf. Caché en évidence sur l'ordinateur.



A l'intérieur de l’œuf se trouvaient encore quelques confiseries aux durées de vie étrangement courtes, et un proverbe chinois (?): "On ne peut pas marcher en regardant les étoiles quand on a une pierre dans son soulier"...



Les premiers de la course ont eu le droit de se partager un trophée, qu'en connaissance de cause je n'espérais de toute façon pas remporter.



Ne vous éloignez pas trop de vos postes, car dans la deuxième partie de cet article nous parlerons de banquise, de la mer, et aussi de manchots.

samedi 4 avril 2015

Aurores #1



-Hé les gars ! Y'a une ****** d'aurore dehors !
C'était devenu la blague récurrente du moment, et à force plus personne ne daignait réagir. Il faut dire qu'elles se sont fait attendre ces aurores. Alors pendant toute la première moitié du mois de Mars, malgré l'épais mur de neige qui nous empêchait de voir à plus de 10 m il était de rigueur de scander cette phrase à l'assistance sitôt entré dans un bâtiment, et ce pour observer, au bout de quelques secondes, les mines renfrognées de ceux qui réalisaient s'être fait berner.

Sauf qu'à l'instar du garçon qui criait au loup, ça a fini par se produire pour de vrai.

Bon. Il faut que je sois honnête alors je vais allègrement briser un mythe : les photos d'aurores vert fluo c'est de l'arnaque. Voilà c'est dit. En vérité la première fois qu'on tombe sur une aurore on se demande un peu ce que c'est; ça ressemble à un nuage grisâtre éclairé depuis le sol, sauf que si on le regarde plusieurs secondes on le voit bouger de façon pas naturelle, je veux dire pas naturelle pour un nuage. Au bout de quelques minutes d'attente pour s'habituer au noir, on arrive tout de même à distinguer une vague couleur verdâtre caractéristique (sachant qu'il faut attendre environ 1/2 heure pour atteindre la sensibilité maximum en vision scotopique (ie. dans l'obscurité) : une histoire de bâtonnets sur la rétine et de molécules de rhodopsine. Les bâtonnets, s'ils sont très sensibles à la lumière, ne permettent pas de bien distinguer les couleurs).

Voici une simulation assez fidèle de la différence entre la réalité et la photographie :


Attention, n'allez pas mal interpréter ce que je dis, une aurore reste un spectacle magnifique. Celle-ci fendait le ciel de part en part on ondulant lentement tel un gigantesque rideau de douche céleste, et ça aurait été un vrai plaisir de rester plus longtemps dehors à faire des photos s'il n'avait pas fait -20°C et que je ne sentais plus mes doigts.