vendredi 9 octobre 2015

Le vent



Cela vient comme ça disparait, sans prévenir, sans explication. Oh il y a bien des prémices, mais ils sont fugaces. Au loin la calotte glaciaire Antarctique, dont le contour est habituellement aiguisé et bleuté, s'évapore en de lentes volutes de fumées de cigarettes. Un nuage blanc compact et opaque se forme au loin sur sa surface et évolue sans bruit. En un rien de temps le mur de neige soufflée englobe la base, et obscurcit le soleil. Une poudre très fine et glaciale s'infiltre dans les moindres interstices - gare aux portes mal fermées.








Dans le "42" -le dortoir- l'on tente de trouver le sommeil malgré le bruit. Au delà des 100 km/h de vent, le batiment sur pilotis est agité de secousses, et le sifflement des haubans nous fait parfois douter du choix architectural consistant à construire à proximité de précipices.

Bruit du vent dans le 42 :




Nous avons battu notre record de vent début Août, avec un vent catabatique à 226 km/h. A ce stade, ça devient rigolo car on a l'impression d'être dans une soufflerie géante dans laquelle on avance complètement à l'aveugle et sans pouvoir tenir debout.


Bruit du vent dans Géophy (Ce batiment a la particularité de gronder au point qu'on ne s'entend plus parler. Le sifflement correspond à la porte du sas qui s'ouvre et dépresseurise la pièce. Ouille les oreilles.)





2 commentaires:

FRi a dit…

42... Attends... Tu veux dire que LA réponse se trouve dans CE bâtiment ?!

Domigene a dit…

question scientifique :
A partir de quelle vitesse un homme de 65 kg s'envole-t-il ?
question technique :
Avez-vous des sangles de sécurité pour vous déplacer sur les passerelles par temps de vent fort ?